lundi 4 février 2002

 

Il me semble qu'un lundi est un bon jour pour me lancer dans un nouveau journal ; cette première semaine constituera un premier test. Je pense mettre assez rapidement en ligne les deux pages qui existent pour le moment, mais pour ce qui est de les référencer et de les inscrire à la Communauté des écrits virtuels, j'attendrai. - D'un autre côté - je reviens à ce que je disais dans ma première phrase -, aujourd'hui est un jour assez vide, un jour sans cours, sans événement particulier, et comme je n'ai pas non plus d'idée particulière en tête... vais-je avoir assez de matière pour me lancer ?

Ah, ça m'exaspère. Il semble impossible de retrouver sur Internet une quelconque version de l'unique logiciel de pages web que je supporte, AOL Press, et me voilà obligée de me battre avec ce satané Front Page qui refuse même d'envisager d'aligner ce texte des deux côtés. Comme il ne le propose pas spontanément, j'ai essayé d'introduire de force la commande pourtant simple <P ALIGN=Justify> dans le code source, mais, tout en l'affichant sagement, il ne la rend pas effective. Peut-être que ça marchera une fois en ligne ? Mmmph. J'en doute. En plus, il souligne en rouge tous les mots qu'il ne comprend pas (je vois tout de même une forme de justice dans le fait qu'il refuse "AOL", lui qui s'insinue partout, y compris dans les bandes annonce de films au cinéma - vous avez remarqué ? A la fin, à chaque fois, on peut lire en bas de l'écran : Mot clé AOL : Machin). Ça, je peux y remédier, j'en suis sûre. Laissez-moi faire un petit test. Non, je n'y arrive pas, et ce logiciel me fait perdre le peu de patience qu'il me restait envers lui. Plutôt que de m'obstiner, je vais tâcher de trouver un hébergeur et d'y balancer cette page, pour voir si le problème d'alignement persiste.

Plus tard. J'ai déniché un hébergeur qui semble gratuit et sans pub, mais impossible de mettre mes pages en ligne pour le moment. Parlons donc plutôt des deux sujets qui s'imposent, à savoir moi et ce journal. Pour ce qui est de moi, ce sera rapide aujourd'hui. Je suis une fille de vingt ans qui habite Paris, et certains d'entre vous me connaissent déjà. Pour ce qui est du journal, lorsque j'ai décidé de replonger dans cette drôle d'aventure, j'ai commencé par chercher un nom - j'ai toujours besoin de nommer les choses pour les faire exister à mes yeux. J'avais d'abord pensé à "égotrophe" ; "trophe", m'a appris le Petit Robert, vient du grec signifiant "nourriture" ; ça donnait donc quelque chose comme "objet se nourrissant de l'égo", ce n'était pas mal ; en plus, l'un des deux seuls mots utilisant à ma connaissance "trophe" dans ce sens-là est "hypertrophié", et l'idée d'un égo hypertophié était ma foi assez bienvenue. Mais en faisant mes petites recherches dans le dictionnaire, je suis tombée sur le mot "égoïne" - le nom d'une scie, comme tous les gens moins ignares que moi en matière de bricolage le savent. Une scie, l'idée ne me déplaisait pas, puisque je vais m'appliquer à disséquer mon petit moi ; en plus, égoïne associe "égo" et "héroïne", du moins à mes yeux (inutile de préciser que ce paragraphe plein de mots barbares est tout saucissonné de rouge par FrontPage). Finalement, "égoïne" a vaincu "égotrophe" pour des raisons d'euphonie.

15h55. Je dois m'arracher au clavier pour goûter et faire les courses.

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l_egoine@yahoo.fr