Lundi 18 février 2002

13h29. J'ai des horaires bizarres le lundi, un cours de 8h à 9h30 et un autre de 17h à 18h. Heureusement que j'habite près de la fac... - Je me suis aperçue hier, assez affolée car je ne m'y attendais pas, que mon compte bancaire s'était joyeusement élancé vers les profondeurs. Heureusement, mes achats en carte bleue ne sont débités que le 31 de chaque mois, sans ça je serais à moins quelques dizaines d'euros (on paie des agios dans ces cas-là ? ou bien le "découvert autorisé" signifie-t-il aussi découvert gratuit ? Je ne pense pas que le Crédit Lyonnais soit si généreux). Mais comment ai-je pu dépenser autant (normalement, j'ai un peu de rab à la fin de chaque mois, là, il faut croire que j'ai anticipé dessus...) ? Il est certain que le rendez-vous chez la coiffeuse est le principal coupable, mais tout de même... Je dépense des fortunes tous les midis pour manger (enfin, des fortunes pour un budget d'étudiante, nous sommes d'accord), surtout depuis l'arrivée de l'euro me semble-t-il (mais ne vous méprenez pas, il n'y a pas plus europhile que moi). Avec Belinde et Elvira, nous mangeons généralement dans un endroit que je vous conseille franchement de fuir comme la peste, une chaîne de sandwicheries nommée La Croissanterie. Les sandwichs sont infâmes, les serveuses incompétentes et/ou acariâtres, les tarifs ahurissants (dans les quatre euros pour une malheureuse tranche de jambon pleine de polyphosphates coincée dans une demi-baguette toute molle avec du beurre même pas demi-sel, il ne faut pas pousser !), et je préfère ne pas me pencher sur la douloureuse question de l'hygiène. Voilà la cruelle vérité : mon argent s'engloutit jour après jour dans le tiroir-caisse de La Croissanterie. Sans compter que ma santé en pâtit aussi. - J'ai dû demander une petite rallonge à mes parents, chose qui ne m'était pas arrivée depuis mes premiers mois de vie solitaire, quand je n'étais pas encore habituée à "gérer" un budget et que je ne consultais jamais le montant de mon compte courant.

Ça y est, mon journal a fêté dans la plus stricte intimité sa deuxième semaine d'existence (c'est passé vite...), je devrais donc pouvoir m'inscrire à la CEV. Mais voilà, Chez ne marche plus du tout (je ne peux plus actualiser mon site, et un message d'erreur s'affiche quand je veux lui rendre visite), et je n'ai pas encore reçu mes identifiants Free. Du coup, plus les jours passent, plus j'appréhende le grand saut dans la vie virtuelle. Je me suis habituée à écrire sans public, et sans trop de discipline.

Ces jours-ci, depuis une semaine, je suis en train d'arrêter de fumer. Rien depuis vendredi, deux ou trois cigarettes taxées depuis le lundi précédent. Ce n'est pas mal... Je suis une fumeuse irrégulière depuis que j'ai quatorze ans (le vrai début se situant plutôt à quinze), je fume un peu, j'arrête, je refume un peu... Ces derniers temps, j'avais trop régulièrement dépassé le seuil que je m'autorise (cinq-six cigarettes par jour), j'ai décidé d'essayer d'arrêter... Ça marche très bien quand personne ne sort de paquet en ma présence. Heureusement, Compagnon, Belinde et Elvira ne fument pas ; le problème, c'est plutôt les moments que je passe dans le local de mon association, tout le monde fume là-dedans... Du coup, depuis une semaine, j'y suis à peine passée. J'aimerais bien arrêter définitivement la cigarette ; quand je fume, c'est un poids permanent, à l'arrière-plan, la peur du cancer évidemment, mais en même temps je manque de volonté, et je me dis "Bof, quelques cigarettes ultra-légères tous les jours, ce n'est pas grand-chose..." Trop peu en tout cas pour essayer une solution médicale qui ne servirait à rien puisque je ne subis aucune dépendance physique, seulement une légèrement dépendance psychologique... C'est une habitude, simplement. Bonne à perdre à ce moment précis, je n'ai pas le moyen de racheter de paquet. Mes amis se moquent souvent de moi parce que je passe (surtout ces derniers mois) mon temps à leur dire : "Attention, la semaine prochaine, j'arrête de fumer ; si j'essaie de vous taxer, refusez !" Mais là, peut-être... Je me suis déjà arrêtée une fois pendant un an, sans aucun manque (mon copain de l'époque l'avait exigé, j'ai repris quand je suis sortie avec quelqu'un d'autre, un gros fumeur celui-là), c'est que je peux recommencer. Ce qu'il faudrait, c'est que je trouve une activité de substitution à utiliser pendant que d'autres fument en ma présence, mais aucune solution ne me paraît convaincante. Le chewing-gum ? Pas très élégant. La nourriture ? Probablement efficace, mais enfin je ne vais pas quitter un vice pour un autre, ça n'aurait pas de sens. Un temps, j'avais essayé les cigarettes de plantes, mais ça diffuse une odeur atroce et c'est infumable. Heureusement, je sais que d'ici une ou deux semaines l'odeur de la cigarette me paraîtra répugnante. Le tout, c'est que je ne passe pas outre ce dégoût...

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l_egoine@yahoo.fr